mardi 15 novembre 2011

Andreas Gursky - Rhein II


Lors de sa conférence, à Montpellier, Charles CAMBEROQUE nous a parlé d'Andréas Gursky. Ci-joint un article sur une photographie vendue par cet artiste.


La photo la plus chère du monde !

Qu'achèteriez-vous si vous aviez 4,3 millions de dollars (environ 3 millions d'euros)? Un richissime anonyme a décidé de s'offrir Rhein II, une photo d'Andreas Gursky, représentant une vue du Rhin visible sur le site de Christie's. (cliquez sur le lien précédent et zoomez)






1 commentaire:

  1. bonjour à tous

    Comme beaucoup, je trouve que les sommes qu’atteignent les œuvres de certains artistes, (peintres, sclupteurs, photographes…) d’aujourd’hui comme d’hier sont indécentes.

    Au delà de ne pas aimer une œuvre, il faut tenter, surtout si on s’intéresse à la photographie de la comprendre. Cette compréhension passe par la curiosité, la connaissance aussi de l’histoire de la photographie et pourquoi pas de l’art. Pour l’écrit, à l’école on nous apprend à comprendre un texte, par l’utilisation de la grammaire, la conjugaison… vous savez que des personnes savent lire, mais ne savent pas toujours comprendre le fond de ce qui est écrit. Pour la photographie c’est un peu pareil, il y a une somme de connaissances à avoir et qui s’acquiert peu à peu à force justement de vouloir comprendre pourquoi….

    Si l’on ne souhaite pas comprendre, pourquoi pas… mais on ne comprendra jamais et notre curiosité ne sera pas en éveil.

    Comprendre l’acheteur est aussi nécessaire. Pour de telles sommes je reste persuadé que ce n’est qu’une attitude spéculative. C’est aussi quelque chose qui échappe à l’artiste. Bien souvent l’œuvre en question ne lui appartient plus depuis longtemps. Il est tout de même ravi de cette aubaine puisque ses prochains travaux auront une valeur ajoutée.

    Si la valeur artistique d’une œuvre ne dépend pas de celui qui la produit, la valeur du travail quant à elle est identique pour tous.

    Une photographie d’auteur, tirage d’exposition, dans un format 30x40 encadrée avec passe partout (un grand classique), est autour de 350 euros. Une photographie de Sabine Weiss qui a donc une valeur artistique, se « négocie » s’il s’agit d’un tirage vintage (fait par l’artiste plus ou moins à la période de prise de vue), à environ 12 000 euros, un retirage actuel 3000 à 4000 euros.

    http://www.sabineweissphotographe.com/

    La photographie aujourd’hui est encadrée par une législation qui donne obligation au photographe AUTEUR de ne tirer que 30 exemplaires, tous formats confondus, de sa photographie. Cette législation a été mise en place surtout par rapport au marché de l’art et des galeristes faisant ainsi « monter » le prix d’une photographie par sa soi-disant rareté.

    Gursky comme bon nombre de photographes contemporains de la sphère « plasticienne », l’ont bien compris (Grégory Crewdson, Jeff Wall, Alex Soth, Jean-Marc Bustamante, Stéphane Couturier…), ils font référence souvent au tableau à la peinture.

    Grégory Crewdson par exemple, fait uniquement 6 tirages de la photographie prise, dans le format définitif de celle-ci. Ces photographies sont vendues avant leur réalisation et pour les réaliser il emploi les moyens du cinéma hollywoodien, travaille à la chambre photographie, (parfois ce n’est même pas lui qui appuie sur le déclencheur). S’il a besoin d’une rue, il va demander les autorisations pour que celle-ci soit bloquée le temps de sa photographie, il y organise les acteurs, les éclairages, mettant en scène une « photo de rue ». La retouchant également avec les moyens numériques… Mettant ainsi en évidence que la photographie est trompeuse puisqu’il recrée sa propre « réalité ». (explication rapide je sais J )…

    Ce peu de tirages donne aux collectionneurs fortunés, aux spéculateurs, l’assurance (bien que..) de la rareté de l’œuvre. C’est aussi pour les artistes une manière de se « rapprocher » de la peinture, œuvre unique.

    On se rend compte encore que le débat des années 1900 et des Pictorialistes reste actuel.

    Bonne journée à tous
    Jean-Michel Verdan

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